global shutter 24 Mpx, rafale 120 i/s, vidéo 4K120p et tous les attributs d’un boîtier pro sportif

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Mise à jour 8/11 : en attendant notre test complet, découvrir notre prise en main du Sony A9 III.

Nouveau boîtier Sony très ambitieux. En grande pompe, le fabricant japonais dévoile le Sony A9 III, qui devient le premier appareil photo hybride plein format à se doter d’un capteur à obturation globale (global shutter). Doté d’une définition de 24,6 Mpx, il vise à offrir des performances stratosphériques, en éliminant totalement les effets de rolling shutter et de banding. Résolument sportif, ce nouveau boîtier sera disponible à partir du début de l’année 2024. Retour sur ses caractéristiques.

Sony A9 III : l’hybride plein format sous stéroïdes

Souvenez-vous. En 2017, Sony dévoilait l’A9, un hybride résolument sportif, destiné à concurrencer les reflex Nikon D5 et Canon EOS-1D X Mark II. Seulement 2 ans et demi plus tard, en 2019, la marque lançait son successeur, l’A9 II. Deux boîtiers qui se distinguaient par leur capteur 24×36 rétroéclairé et empilé (stacked BSI, appelé Exmor RS chez Sony).

Tous deux avaient marqué l’histoire des hybrides Sony plein format – un écosystème qui vient d’ailleurs de fêter ses 10 ans.

Seulement, depuis cette époque, de l’eau a coulé sous les ponts. D’une part, le fabricant propose son Sony A1, aux caractéristiques (encore plus) sportives. D’autre part, après avoir été un temps à la traîne, la concurrence propose des boîtiers particulièrement musclés, à l’instar des Nikon Z8 / Z9 et du Canon EOS R3 (en attendant l’EOS R1).

Sony A9 III

Avec ce nouvel A9 III, Sony vise à conforter son avance technologique prise sur l’hybride pro – et séduire encore davantage les photographes de sport et d’animalier. Un point d’autant plus crucial à la veille des JO de Paris 2024. À ce titre, notez que Sony en a profité pour dévoiler son nouveau téléobjectif Sony FE 300 mm f/2,8 GM OSS.

Voici la liste complète des caractéristiques techniques du Sony A9 III :

capteur : 24×36 BSI CMOS 24,6 Mpx avec global shutter
filtre passe-bas : Non
processeur : 2x Bionz XR + puce IA
monture : Sony E
viseur électronique : Quad OLED, 9,44 Mpts (2140 x 1470 px), grossissement 0,9x, dégagement oculaire 21 mm
écran LCD : Tactile, sur rotule, orientable sur 4 axes, 3,2 pouces, 2,095 Mpts
autofocus : AF Hybride à détection de phase / de contraste
nombre de points AF : 759
couverture AF : 95,6 %
détection et suivi automatique : humains (corps, tête, œil), animaux (chiens, chats, oiseaux), véhicules (voitures, motos, trains, avions), insectes
plage AF : De -5 à 20 IL
sensibilité : 250 à 25 600 ISO (extensible de 125 à 51 200 ISO)
rafale : 120 i/s avec suivi AE/AF en obturateur global
obturation : 30s – 1/80 000s 
stabilisation : oui, jusqu’à 8 stops 
vidéo : 4K UHD 60 fps, 4:2:2 10 bits, 600 Mb/s ou 120 fps, 4:2:0 10 bits, 200 Mb/s
profils colorimétriques vidéo : S-Log 3, S-Cinetone
stockage : 2x slot CFexpress type A / SD UHS-II
connectivité sans fil : Wifi 2,4 et 5 Ghz, Bluetooth 5.0 Low Energy
batterie : NP-FZ100
autonomie : 400 vues (viseur), 530 vues (écran) – norme CIPA
rechargement par port USB : recharge et alimentation directe USB-C
tropicalisation : résistant à l’eau et à la poussière
dimensions : 136,1 x 96,9 x 82,9 mm
poids : 702 g (avec batterie et carte mémoire), 617 g boîtier seul
prix au lancement (nu) : 6999 €

Capteur CMOS global shutter de 24 Mpx et obturateur 100 % électronique

Le Sony A9 III conserve la définition 24,6 Mpx de son aîné – mais inaugure un nouveau type de capteur. Il devient ainsi le premier hybride du marché à proposer un capteur à obturation global (global shutter).

Sur le papier, le principe est simple. Sur un capteur « classique », les informations sont lues ligne par ligne. Si le sujet se déplace à grande vitesse, un décalage peut donc se former : c’est ce que l’on nomme l’effet de rolling shutter. Avec un capteur à obturation globale, toute la surface du capteur est lue en une seule fois. Ainsi, le rolling shutter doit être totalement absent, de même que l’effet de banding sous éclairage artificiel.

De ce point de vue, le Sony A9 III est une petite révolution technologique. Certes, les capteurs global shutter de grande taille existaient déjà auparavant. Mais ces derniers étaient essentiellement réservés à des applications industrielles. Ici, Sony réussit à marier cette technologie avec un niveau de performances supérieur (tant en termes de rafale que de plage dynamique), afin de servir les besoins des professionnels de l’image.

Ce capteur est toujours stabilisé sur 5 axes ; cependant, le gain maximal monte à 8 stops (même avec une optique non-stabilisée).

Le capteur à obturation globale introduit cependant quelques limites au niveau de la plage ISO. Cette dernière s’étend de 250 à 12 800 ISO (mode ISO auto), de 250 à 25600 (mode ISO manuel), ou de 125 à 51 200 ISO (en mode ISO étendu). La gestion de la dynamique est également l’une des grandes inconnues.

On notera aussi que le Sony A9 III se débarrasse totalement de l’obturateur mécanique. Un point qui rappelle notamment un certain Nikon Z 9 – et que Sony n’avait jusqu’ici pas osé franchir (sauf avec le ZV-E1). La marque justifie cela par l’absence de distorsions liées au rolling shutter. Un bruit (électronique) est cependant disponible pour simuler bruit au déclencement. Un rideau vient également se déployer devant le capteur pour le protéger.

Inutile de chercher l’obturateur mécanique : il n’y en a pas !

Ce nouveau capteur est associé au double-processeur Bionz XR, déjà croisé au sein des Sony A1, A7R V, A7 IV, A7C II et A7C R. On retrouve également la puce dédiée à l’intelligence artificielle – qui vient doper les performances de l’autofocus.

Rafale RAW 14 bits à 120 i/s et buffer haute capacité

Côté rafale, le Sony A9 III se permet de damer le pion à son grand frère l’A1. Ainsi, il doit offrir un déclenchement en continu à 120 i/s (y compris en RAW 14 bits), excusez du peu. Le tout sans voile noir (blackout) – et avec suivi AE/AF, évidemment. Les fichiers sont présentés par le boîtier sous forme de petites vidéos afin de repérer l’image idéale plus facilement.

La capacité du buffer a également été accrue, avec un maximum de 192 images en RAW. Sony en profite pour ajouter un mode « Pre-Capture », qui enregistre jusqu’à 1 seconde avant l’appui sur le déclencheur, afin de ne surtout pas manquer l’instant propice. Le temps de réponse du déclencheur en lui-même a également été réduit.

L’obturateur peut encaisser des vitesses jusqu’à 1/80 000 s (non, il n’y a pas de 0 en trop), et peut fonctionner avec la synchro flash à n’importe quelle vitesse – à condition d’utiliser un flash compatible, comme les Sony HVL-F60RM2 et le HVL-F46RM. Plus besoin de flash HSS, clame Sony. De même, les effets de flickering doivent se conjuguer au passé.

Vidéo 4K 120 fps

Le nouveau capteur global shutter impose cependant quelques petites concessions – et la vidéo en fait partie. Ainsi, point de vidéo 8K : cette dernière reste l’apanage des Sony A1 et A7R V. On devra se « contenter » de la vidéo 4K à 60 fps en 4:2:2 10 bits. Ce qui représente un net progrès par rapport à la 4K 30 fps de l’A9 II.

Comme sur les appareils récents, le boîtier suréchantillonne la vidéo pour une image en 4K de meilleure qualité à partir d’un flux en 6K. Par ailleurs, l’A9 III permet d’obtenir des séquences en 4K à 120 ips en interne (ralenti x5). Les modes S-Cinetone et S-Log-3 sont également de la partie.

En vidéo, l’A9 III devrait largement tirer parti de la stabilisation 5 axes du capteur, mais aussi de la stabilisation numérique « Active Mode » (au prix d’un léger crop dans l’image). Et, comme en photo, le boîtier profite des derniers algorithmes AF pour le suivi du sujet.

Autofocus dopé à l’IA

Le Sony A9 III se base sur un autofocus « hybride » (corrélation de phase + détection de contraste). On dénombre 759 points à corrélation de phase, couvrant 95,6 % de l’mage, avec une sensibilité jusqu’à -5 EV en basse lumière.

Mais surtout, il hérite du (nouveau) système d’intelligence artificielle, introduit sur l’A7R V l’an dernier. Pour mémoire, il permet au boîtier de reconnaître le nez, les yeux, les oreilles, le cou, les épaules, les coudes, les poignets, les hanches, les genoux et les chevilles des humains.

Ainsi, l’appareil est capable d’identifier beaucoup plus rapidement l’œil du sujet – y compris lorsque celui-ci porte un chapeau, des lunettes de soleil ou un masque.

Sur le terrain, ce système a déjà largement fait ses preuves, la détection de l’œil étant beaucoup plus rapide, notamment lorsque le sujet se déplace, est situé à contre-jour ou à grande distance. Il est également moins distrait lorsqu’une tierce personne traverse le champ. Autant de points que devraient apprécier les photographes de sport – et de portrait.

On retrouve également les modes dédiés aux animaux (œil, tête ou corps des chiens, chats, souris, etc.), aux oiseaux ou aux insectes. De la même manière, l’A9 III profite des modes spécifiques aux véhicules (avions, voitures, motos, trains). La mise au point est effectuée sur le pare-brise (ou le cockpit) de la machine, pour un suivi en temps réel largement plus efficace.

Ergonomie et design : un mix entre l’A1 et l’A7R V

Sans grande surprise, le design de l’A9 III emprunte beaucoup aux boîtiers Sony récents. Son châssis est en alliage de magnésium, à la fois résistant et durable. On retrouve ainsi la poignée très creusée, qui devrait offrir une bonne prise en main. Un 5e bouton personnalisable prend place sur le côté droit de la monture. 

Mais surtout, il hérite de l’écran LCD 3,2 pouces (2,095 Mpts) multi-orientable inauguré par l’A7R V. Pour mémoire, ce dernier est monté sur une double-charnière – mais aussi sur une rotule.

On peut ainsi incliner l’écran vers le haut ou vers le bas (dans l’axe de visée), mais aussi le déployer sur le côté gauche du boîtier – ou le replier vers l’intérieur. Une solution extrêmement confortable, et qui devrait répondre à tous les scénarios rencontrés par les professionnels. Il est compatible DCI-P3.

Toujours côté visée, on retrouve le viseur électronique de 9,440 Mpts. Un pas de géant par rapport aux 3,76 Mpts de l’A9 II. On devrait ainsi bénéficier d’un confort de visée largement amélioré. D’autant que le rafraîchissement monte à 120fps.

Enfin, le boîtier profite de plusieurs améliorations ergonomiques. Outre la poignée plus creusée, on note que la roue codeuse située tout à droite est maintenant paramétrable. De même, le commutateur photo/vidéo/S&Q est placé sous le déclencheur.

Un nouveau grip VGC-5 – incluant le nouveau bouton C5 – a également été dévoilé par la marque. Les batteries sont utilisées en parallèle (et non l’une après l’autre).

Last but not least, l’A9 III profite des nouveaux menus présents sur tous les boîtiers depuis l’A7S III. Les icônes des onglets sont situés sur la gauche, et les réglages sont rangés par grandes thématiques. De plus, les paramètres photo et vidéo sont entièrement séparés, permettant d’appliquer des réglages spécifiques d’obturation, d’ouverture et de sensibilité ISO pour la photo – et des réglages totalement différents pour la vidéo.

Double emplacement carte mémoire SD UHS-II et CFexpress Type A

À l’instar des A7S III, A1 et A7R V, le nouveau Sony A9 III bénéficie d’un double-emplacement pour cartes mémoires SD UHS-II (compatible UHS-I) et CFexpress Type A.

Pour mémoire, ce format autorise des vitesses jusqu’à 700 Mo/s en écriture et de 800 Mo/s en lecture. De plus, les cartes peuvent être insérées dans le même slot que les traditionnelles cartes SD, offrant un gain de place appréciable.

Malheureusement, le Sony A9 IIi ne sera pas compatible avec le format CFexpress 4.0 récemment annoncé.

Port Ethernet et connectivité ultra-complète

Pour répondre aux besoins des professionnels sur le terrain, le Sony A9 III dispose d’une connectique complète – et qui rappelle beaucoup les A1 et A7R V, là encore. 

En termes de connexion filaire, l’A9 III se dote d’une prise USB-C 3.2 10 Gbits/s, pour un transfert encore plus rapide vers un ordinateur. Il profite aussi d’un « vrai » port HDMI Type A pour un moniteur/enregistreur externe. Sans oublier les habituelles prises synchro flash multi-port, casque et micro (jack 3,5 mm).

Mais surtout, il bénéficie d’un port Ethernet Gigabit, capable de gérer le standard 1000BASE-T. À ce titre, les photojournalistes pourront bénéficier d’un transfert encore plus rapide et plus sécurisé, l’appareil prenant maintenant en charge les protocoles FTPS (SSL ou TLS).

Côté sans-fil, le boîtier est compatible avec le Wi-Fi 2,4 et 5 Ghz (norme UEEE 802.11ac 2×2 Mimo), pour des transferts encore plus rapides, vers plusieurs appareils en même temps (Multiple Inputs, Multiple Outpouts, 2 entrées et 2 sorties) et moins d’interférences. Sony vante également le transfert vers un serveur FTP encore plus rapide grâce à la 5G, via un smartphone compatible.

Prix et disponibilité du Sony A9 III

Le Sony A9 III est disponible en précommande au tarif de 6999 € nu – soit une hausse de 1600 € par rapport à son prédécesseur à sa sortie. Il sera disponible d’ici février 2024. Les précommandes seront donc primordiales.

Le grip VG-C5 est proposé au tarif de 449 €.

Le boîtier est disponible chez Digit-Photo, Miss Numérique, Camara, Photo-Univers, IPLN, à la Fnac et dans les boutiques spécialisées.

Notre premier avis sur le Sony A9 III

Oubliez le Sony A9 II et son « simple » capteur rétroéclairé et empilé. Oubliez aussi le Sony A1 et sa « petite » rafale à 30 i/s. Le nouveau Sony A9 III met tout le monde d’accord avec son nouveau capteur global shutter à ce jour inédit. À quelques mois du début des JO, la marque orange et noire dévoile un boîtier aux caractéristiques musclées

Pourtant, l’A9 III se montre aussi très raisonnable par certains aspects. Avec sa définition de 24,6 Mpx, Sony ne cherche pas à « en faire trop » et propose une taille de fichiers plus pratique à retravailler – et à envoyer – pour les photographes de terrain. Le nouvel A9 III se montre ainsi très équilibré. Il reprend le meilleur des derniers boîtiers de la marque (l’A7R V, notamment) tout en apportant une dose massive d’innovation technologique.

Ce faisant, Sony frappe un grand coup – et prend une longueur d’avance sur ses concurrents. La course aux hybrides est une nouvelle fois relancée. Pour autant, certaines rumeurs font état d’un hybride Canon à global shutter dans un futur proche.

Source : https://phototrend.fr/2023/11/sony-a9-iii-hybride-plein-format-global-shutter/

Auteur :

Date de Publication : 2023-11-07 09:00:00

Le droit d’auteur pour le contenu syndiqué appartient à la source liée.

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