Un moniteur de camp de jour accusé de pédopornographie est libéré sous caution
Le tribunal de Brampton a libéré, mardi matin, Alexander Clarke moyennant une caution de 50 000 $. Le moniteur d’un camp de jour de Mississauga fait face à 27 accusations de nature sexuelle. La police dit qu’elle a déjà identifié 22 jeunes présumées victimes, mais elle pense qu’il pourrait y en avoir d’autres.
L’employé du camp MC Day Camp avait été arrêté de nouveau le 14 août dernier pour 7 accusations d’agression sexuelle, 7 autres de contacts sexuels, 12 autres de fabrication et possession de matériel pédopornographique et une dernière de séquestration.
Alexander Clarke avait été libéré sous caution une première fois après sa première arrestation le 2 août dernier pour 4 autres accusations de nature sexuelle contre la même présumée victime.
Les 27 accusations additionnelles se sont ajoutées au cours de l’enquête, ce qui fait qu’il a été arrêté à nouveau.
Ouvrir en mode plein écran
Alexander Clarke était moniteur au camp MC Day Camp de Mississauga depuis 2018.
Photo : AVEC L’AUTORISATION DE LA POLICE RÉGIONALE DE PEEL
Selon la Police régionale de Peel, les présumées victimes étaient inscrites d’août 2022 à août 2023 au même camp de jour, qui utilise, durant l’été, l’école Mentor College située près du boulevard Lakeshore Est et la rue Hurontario.
Un interdit de publication nous empêche d’en dire plus dans cette affaire, ni même de révéler les raisons du juge de paix de l’avoir libéré. Les médias ont toutefois l’autorisation de révéler les conditions de sa remise en liberté.
Conditions et restrictions
Ce sont les parents d’Alexander Clarke qui se sont portés garants de leur fils en payant une caution de 25 000 $ chacun. Le prévenu devra en outre respecter une série de conditions.
L’individu devra porter à la cheville un bracelet électronique de surveillance par GPS et ne jamais quitter le domicile de ses parents sans être accompagné par l’un d’eux, sauf pour une exception médicale par exemple.
Il ne peut en aucun cas se trouver parmi des jeunes âgés de moins de 18 ans, même en présence de l’un de ses garants.
Il ne peut fréquenter une école, un centre communautaire ou une librairie, une piscine, une patinoire ou encore un parc public.
Il ne peut être placé dans une position d’autorité auprès de quiconque âgé de moins de 18 ans ni communiquer avec des mineurs.
Il ne peut posséder ni téléphone, ni ordinateur, ni tablette. Il peut en revanche utiliser les appareils de ses parents, mais uniquement en leur présence, pour communiquer avec son avocat par exemple.
Ouvrir en mode plein écran
Alexander Clarke a comparu en personne mardi matin devant le palais de justice de Brampton en compagnie de ses parents. (Photo d’archives)
Photo : Radio-Canada / Louis Lessard
Ses parents devront toujours avoir une vue sur l’écran de leurs appareils électroniques lorsque leur fils les utilise.
Tous leurs appareils en outre sont verrouillés et sont munis de mots de passe que seuls ses parents connaissent.
Alexander Clarke ne peut naviguer en aucun cas sur Internet.
Il ne peut communiquer, ni par téléphone ni par les médias sociaux, avec les présumées victimes, les parents de ses accusateurs ou le personnel du camp de jour qui l’employait de façon bénévole.
L’individu, qui est à l’emploi de l’Agence des services frontaliers du Canada, doit remettre toutes ses armes à feu s’il ne l’a pas déjà fait.
Sa prochaine comparution a été fixée au 25 septembre en Cour de justice de l’Ontario à Brampton.
Ouvrir en mode plein écran
Le palais de justice de Brampton dessert les municipalités de Mississauga, Brampton et Caledon.
Photo : Radio-Canada / (archives CBC)
Alexander Clarke avait été interpellé une première fois à la suite d’une plainte pour avoir prétendument filmé un garçon de 6 ans en train de déshabiller dans une toilette de l’école.
Dans un vidéo diffusée sur les médias sociaux le 15 août dernier, la police affirmait que l’individu faisait face à 4 chefs d’accusations de voyeurisme, de fabrication et possession de pornographie juvénile et de l’avoir rendue disponible à autrui au sujet de cette affaire.
Les enquêteurs allèguent au sujet de ces dernières accusations que Clarke a filmé à plusieurs reprises le même enfant dans les toilettes de décembre 2022 à juillet 2023.
Il devra retourner en cour lundi prochain à ce sujet. On ignore en revanche le montant que ses parents avaient déboursé la première fois pour payer la caution initiale (Radio-Canada n’avait pas assisté à l’audience, NDLR).
Ouvrir en mode plein écran
La Police régionale de Peel affirme que les parents des présumées victimes et les employés du camp de jour collaborent pleinement à l’enquête. (Photo d’archives)
Photo : Radio-Canada
La police pense en outre qu’il y aurait d’autres victimes à la lumière d’un mandat de perquisition au domicile de l’accusé.
Elle ajoute qu’Alexander Clarke avait été employé bénévole dans ce camp de jour depuis 2018 et compte tenu du temps qu’il y a passé, il n’est pas impossible qu’il ait approché d’autres enfants.
Elle appelle les résidents de Mississauga à communiquer avec elle s’ils pensent avoir des informations à ce sujet.
Avant son arrestation, l’individu était dans le processus d’enrôlement de la police régionale de Peel, mais la police a confirmé à CBC qu’elle y avait mis fin.
Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2005228/alexander-clarke-mississauga-camp-jour
Auteur :
Date de Publication : 2023-08-22 19:05:37
Le droit d’auteur pour le contenu syndiqué appartient à la source liée.