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Stades de Ligue 1 : spectacle et désolation !

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Pour n’importe quel amoureux du ballon rond, la Beaujoire sonne toujours comme un antre à part. Le terrain d’expression du FC Nantes n’a pas été à la fête ces dernières années avec les résultats aléatoires des Canaris, désormais cantonnés aux seconds rôles en Ligue 1. Cela n’empêche pas d’y ressentir une grande ambiance, portée par une Brigade Loire qui a fait du successeur de Marcel-Saupin l’une des plus belles ambiances de France.

Mais le contexte est de plus en plus hostile et houleux au FC Nantes. La direction a décidé de faire la guerre à ses propres supporteurs avec la volonté de chasser le matériel (sonorisation, bâches) des ultras nantais. Le nouveau directeur de la sécurité, David Amaré, a tenté d’imposer son autorité en traquant le moindre fumigène dans les travées de la Beaujoire, mais les supporteurs se sont rebellés. Une scène surréaliste est alors intervenue lors de Nantes-Marseille vendredi soir : on a vu les stadiers eux-mêmes se faire escorter par les supporteurs hors de la tribune où prend place la Brigade Loire.

L’accumulation des incidents

Si ce n’était que ça, on aurait encore écrit cette chronique en soulignant une nouvelle fois la gestion problématique des ultras en France, mais vendredi soir, malheureusement, un nouveau seuil de bêtise a été atteint. Dans les tribunes de la Beaujoire, un petit garçon de six ans qui portait un maillot de l’OM a été ciblé par des supporteurs nantais. Son père qui l’a défendu a été victime d’un infarctus, et les stadiers ne lui ont pas porté secours, estimant que ce n’était pas de leur ressort dans cette zone du stade…

À LIRE AUSSILe tacle du lundi – Violence dans les stades : la France est toujours larguéeSur les réseaux sociaux, la mère du jeune supporteur a exprimé à juste titre sa colère sur ce sinistre événement. « Mon mari en voulant défendre sa famille a fait un infarctus dans la tribune. Et là encore, certains idiots n’ont eu aucun respect : selfies devant l’ambulance, insultes encore… Mon fils de 6 ans a vécu son premier match dans un stade français où son père a failli mourir en défendant sa famille. Merci aux stadiers incompétents qui n’ont rien fait, car ce n’était pas leur tribune ! Merci aux urgentistes qui ont sauvé mon mari de deux arrêts. » Pris en charge par les secours, l’homme de 39 ans se remet doucement de cette soirée qui aurait pu être tragique.

Cet épisode en rappelle un autre, celui du petit Kenzo qui avait été pris à partie avec sa famille lors d’un déplacement à Ajaccio en juin dernier. Même les plus jeunes ne sont plus en sécurité en 2023 dans nos stades, et cela devient plus que préoccupant. Bien plus que quelques fumigènes et bâches, vous en conviendrez.

Tensions en vue des JO

Ce début de saison est globalement marqué par plusieurs incidents notables impliquant les supporteurs : des Bordelais ont reçu des meubles de jardin sur la tête en Corse tandis que les Stéphanois n’ont rien trouvé de mieux à faire que de se battre entre eux du côté de Rodez. Alors que les interdictions préfectorales se multiplient pour des motifs aléatoires et que les déplacements autorisés deviennent de plus en plus rares, certains supporteurs semblent se sentir inspirés de marquer un but contre leur camp, ce qui rend encore plus difficile la quête d’un terrain d’entente.

Après le fiasco de la finale de la Ligue des champions 2022 à Saint-Denis et en vue des Jeux olympiques à Paris dans moins d’un an, les autorités sont sous pression et veulent éviter tout type de dérapage, quitte à ne plus savoir gérer la sécurité d’un événement sportif. Les mesures prises sont de plus en plus restrictives, et ce sont tous les supporteurs qui le paient cher, alors que les incidents graves demeurent rares. On ne peut que regretter ce chemin pris pour le football français et ses passionnés.

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Source : https://amp.lepoint.fr/2533849

Auteur :

Date de Publication : 2023-09-04 08:24:00

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