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coup d’oeil dans le rétro

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Le 20 septembre dernier, Nikon dévoilait le Z f, un appareil photo hybride plein format au look vintage mais doté des dernières technologies du constructeur. En attendant un test complet, nous avons eu l’occasion de prendre en main le boîtier et voici notre premier avis sur le Nikon Z f.

Nous avons eu l’occasion de prendre en main le Nikon Z f dans le cadre d’un voyage de presse organisé par Nikon. Il s’agissait d’un modèle de présérie.

Nikon Z f : le plein de nouveautés

Disons-le tout de suite : le Nikon Z f n’est pas un Nikon Z 6II recarrossé avec un design vintage. S’il emprunte quelques éléments à son ainé, comme le capteur 24,5 Mpx BSI CMOS, il embarque un nouveau processeur Expeed 7 qui lui offre de belles améliorations.

Vous pouvez ainsi retrouver toutes les nouveautés du Nikon Z f dans notre article de présentation.

Voici la liste des caractéristiques principales du Nikon Z ƒ :

capteur : 24×36 CMOS BSI 24,5 Mpx

filtre passe-bas : Non

processeur : Expeed 7

monture : Nikon Z

viseur électronique : Quad OLED, 3,69 millions de points, grossissement 0,8x, dégagement oculaire 21 mm

écran LCD : Tactile, orientable, 3,2 pouces, 2,1 millions de points

autofocus : AF Hybride à détection de phase / de contraste

nombre de points AF : 273

couverture AF : 88% en vertical et 96 % en horizontal

détection et suivi automatique : humains (corps, tête, œil), Animaux (chiens, chats, oiseaux), Véhicules (voitures, motos, trains, avions)

plage AF : De -10 à 19 IL

sensibilité : 100 à 64 000 ISO (extensible de 50 à 204 800 ISO)

rafale : 14 i/s avec suivi AE/AF en obturateur mécanique et électronique, jusqu’à 30 i/s en JPEG

obturation : 30s – 1/8000s

stabilisation : oui, VR jusqu’à 8 stops

vidéo : 4K UHD 30 fps format FX et 4K UHD 60 fps au format DX, 4:2:2 10 bits. Full HD jusqu’à 120 fps.

profils colorimétriques vidéo : N-Log, HLG, SDR

stockage : slot SD UHS-II et microSD UHS-II

connectivité sans fil : Wifi 2,4 et 5 Ghz, Bluetooth 5.0 Low Energy

batterie : EN-EL15c

rechargement par port USB : recharge et alimentation directe USB-C

tropicalisation : résistant à l’eau et à la poussière

dimensions : 144 x 103 x 49 mm

poids : 710 g (avec batterie et carte mémoire), 630 g boîtier seul

prix au lancement (nu) : 2499 €

Nikon Z f : coup d’oeil dans le rétro

Dès la prise en main, ce Nikon Z f fait son petit effet. Avec un look très proche d’un boîtier argentique – et qui ressemble à un Z fc en plus gros, ce nouveau boîtier Nikon tire son ADN de l’histoire du constructeur, plus précisément du FM2. On retrouve ainsi le « Nikon » gravé sur le faux pentaprisme, ainsi que des molettes de réglage à profusion.

Le boîtier – nous avons testé le modèle tout noir– est un très bel objet, agréable à regarder. Il devrait ainsi plaire aux amateurs de roues crantées et d’angles francs. En déambulant dans la rue, avec un Z 28 mm f/2,8 SE ou un Z 40 mm f/2 vissés dessus, cet appareil photo ressemble tout bonnement à un appareil photo argentique. Comme pour le Nikon Z fc, mission réussie !

En termes de taille, le Nikon Z f a un gabarit finalement assez proche du Z 6II, tout en étant plus compact, en raison d’un viseur plus ramassé et d’un grip quasi inexistant – nous y reviendrons. Ainsi, le boîtier mesure 144 x 103 x 49 mm (L x H x P) avec un poids de 630 g nu (710 g avec accu et carte mémoire).

Les finitions de l’appareil sont bonnes, et l’appareil photo est présenté comme résistant à l’humidité et à la poussière, grâce à de nombreux joints d’étanchéité. Si le boîtier dispose d’un châssis en alliage de magnésium, nous notons toutefois – comme pour le Z fc– que de nombreux éléments, comme la semelle ou la façade du boîtier sont dans un plastique lisse et un peu brillant qui nous semble plus fragile que les polymères utilisés sur les autres boîtiers hybrides de Nikon. Il faudra voir sur le long terme comment celui-ci vieillira, mais ne vous attendez pas à avoir une belle patine sur le capot de votre Z f. On aurait apprécié des finitions plus mates encore.

Commandes manuelles, en veux-tu en voilà

Sur l’épaule gauche, on retrouve un levier pour le choix du mode PSAM (ou auto) ainsi que la roue permettant de choisir la sensibilité ISO, de 100 à 51 200 ISO, avec une nouvelle position C pour régler la sensibilité de manière plus conventionnelle.

Ces positions semi-automatiques sont un point important pour qui ne souhaite pas passer en mode 100% manuel. À noter que ces molettes disposent d’un bouton central à maintenir appuyé pour chaque rotation, afin d’éviter tout dérèglement.

Sur l’épaule droite, une roue codeuse principale permet de choisir la vitesse de 1/8000 s à la pose longue. On notera cependant que la lattitude de réglages est limitée à 1 IL. Pour régler la vitesse par 1/3 de stop, il faudra positionner la roue en position 1/3STEP. Ici, l’approche de Fujifilm, qui permet par exemple de choisir 1/100 ou 1/160 pour ajuster finement la vitesse sur ses boîtiers comme le X-T5 est plus pratique. Sous cette commande, on notera un commutateur permettant de passer du mode photo au mode vidéo, avec une nouvelle position B&W qui permet de basculer automatiquement sur le rendu monochrome de l’appareil.

Enfin, une roue permet d’effectuer une correction d’exposition, même dans le mode Auto. Une touche REC dédiée à la vidéo ainsi qu’une petit écran affichant l’ouverture – et rappelant le compteur de vues des argentiques– complètent le tableau, aux côtés du déclencheur, qui permet également d’allumer ou d’éteindre le boîtier. Un filetage sur le déclencheur permet de placer un bouton déclencheur doux. Le boîtier dispose également de deux molettes de réglage avant et arrière.

À l’avant, près du mini-grip, on retrouve un bouton personnalisable, par défaut attribué au choix de la balance des blancs. C’est l’un des rares boutons entièrement personnalisables sur le boîtier, avec le bouton AE-L/AF-L et le déclencheur vidéo (en mode photo).

Au dos du boîtier, on retrouve peu ou prou les mêmes boutons que sur un Z 6II, si ce n’est l’absence de joystick. Il faut dire qu’à l’époque de l’argentique, on pouvait facilement s’en passer. Ainsi, pour palier ce manque, le boîtier permet de déplacer le collimateur en touchant l’écran, ou bien via le sélecteur multidirectionnel à l’arrière du boîtier.

Prise en main : pour l’amour du grip

Si le dessin du Nikon Z f est plaisant, on ne peut malheureusement pas en dire autant de son grip, ou plutôt de l’absence de grip. En effet, le boîtier dispose d’un très léger renflement au niveau de la poignée, mais pas suffisant pour offrir une prise en main sécurisée de l’appareil. Au dos, ce dernier fait aussi l’impasse sur un léger repose-pouce.

On peut comprend ce choix, pour coller au mieux au design rétro des boîtiers argentiques Nikon. Mais autant pour le Z fc, un boîtier APS-C aux optiques plus légères et compactes, cela ne pose pas trop de problèmes, autant pour le Z f on trouve ce choix très discutable. Même Fujifilm et sa série X-T dispose par défaut d’un grip plus prononcé.

Pour se faire pardonner, Nikon propose, en option, une poignée additionnelle, conçue par SmallRig et vendue seule 49 €. Celle-ci offre un grip plus profond ainsi qu’une épaisseur d’environ 1 cm, ce qui permet de pouvoir ranger l’auriculaire. Elle vient ainsi parfaitement compléter le boîtier, du moins dans les faits, puisque nous n’avons pas eu l’occasion de la tester lors de notre prise en main.

Mais si on imagine le boîtier avec un 70-200 mm f/2,8, un 24-70 mm f/2,8 ou un objectif plus lourd que les focales fixes f/2 ou f/2,8, ce grip est indispensable. Il est d’ailleurs offert pour tout achat d’un Z f jusqu’au 31 octobre 2023. Selon nous, vous ne devriez pas faire l’impasse sur lui, même s’il alourdi de 102 g l’ensemble. Ce grip ajoute également une plaque à dégagement rapide Arca Swiss sous le boîtier. Pour les vidéastes, SmallRig propose également une cage Smallrig 4261.

D’ailleurs, en parlant vidéo, le Z f est le premier boîtier de Nikon doté d’un écran sur rotule, une petite révolution, pratique pour les vidéastes.

En pratique donc, l’appareil est agréable, et procure une véritable sensation de plaisir. La visée électronique est au même niveau que le Z 6II, avec une petite nouveauté : les menus peuvent s’afficher à la verticale.

Performances autofocus : un bolide qui se cache

Si d’extérieur le Nikon Z f ressemble à un appareil photo pour la slow photography, c’est pour mieux cacher son jeu. En effet, le boîtier est doté du processeur Expeed 7 et dispose d’un système autofocus avancé, issu des boîtiers professionnels Nikon Z 8 et Z 9. À la clé, une détection du sujet assistée par IA, rapide et précise, ainsi qu’un suivi 3D plus fin des sujets. Une différence par rapport à l’AF des Z 8 et Z 9 : le nombre de collimateurs réduit à seulement 273 collimateurs contre 493 points AF.

En pratique, l’autofocus est redoutable d’efficacité et détecte facilement les sujets comme les humains (corps, visage et œil), les animaux (chien, chat et oiseaux) ainsi que les véhicules (moto, voiture, vélo, train, avion). Dans quelques rares cas, le suivi s’est perdu, mais nous ignorons si c’est lié à la version de présérie ou bien au Z f en lui-même.

Rafale : 14 i/s avec suivi AF/AE en RAW, 30 i/s en JPEG

Côté rafale, le Z f ne démérite pas, puisqu’il permet d’aller jusqu’à 30 i/s en JPEG ( avec suivi, Large ou Normal). Dans les faits, cela donne une belle latitude pour décomposer un mouvement, à continuer de bien exposer son image.

Pour avoir plus de flexibilité, la rafale haute vitesse à 14 i/s avec suivi et possible en RAW reste suffisante dans la majorité des cas.

Rafale 30 i/s en JPEG avec le Z f

Autant dire que le Z f est loin d’être un boîtier moins disant sur la vitesse. D’autant plus que la rafale peut endurer 186 photos en RAW compression sans perte et un peu plus de 200 en RAW compressés. C’est un peu plus que le Nikon Z 6II, dont le buffer saturait au bout de 150 images en RAW.

Mode monochrome et noir et blanc profond

Le Nikon Z f adopte deux nouveaux styles monochromes ainsi qu’un accès rapide à la photo noir et blanc, comme vu plus haut. En plus du mode Monochrome standard, on retrouve le Monochrome Flat et le Monochrome Profond. Le premier s’inspire du mode Flat en vidéo, avec des contrastes peu marqués, mais beaucoup de détails ce qui le « prête bien à la retouche », tandis que le second offre une bonne reproduction des tons sombres, un peu comme le filtre rouge sur les appareils argentiques.

Voici quelques photos réalisées avec les différents modes :

Premier aperçu de l’autonomie

Difficile de juger de l’autonomie lors d’une prise en main d’un boîtier de présérie. Pour autant, le Nikon Z f ne semble pas décevoir par rapport aux données du constructeur.

Ainsi, nous avons pu capturer plus de 1000 fichiers RAW (et 780 JPEG en rafale 30 i/s) avec seulement deux charges de batterie, et environ 10% restant sur la seconde batterie. L’autonomie donnée jusqu’à 430 images par charge (en mode éco et avec l’écran LCD) est donc relativement conservatrice, comme c’est souvent le cas avec les normes CIPA d’ailleurs.

À noter que l’appareil utilise la batterie EN-EL15c bien connue des nikonistes. Attention, tout comme pour les Z 8 et Z 9, Nikon semble avoir bridé la compatibilité avec les batteries tierces, comme nous avons pu le noter avec la batterie Patona EN-EL15 rechargeable en USB-C.

Pour rappel, le Z f dispose de deux prises jack 3,5 mm(casque et micro), d’un port micro HDMI (type D) et d’un port USB-C 3.1 gen2 pour la recharge, l’alimentation ou le transfert des données. A noter que seul le câble USB-C est fourni avec le boîtier.

Pour l’enregistrement des fichiers, le Z f utilise deux slots pour cartes à la norme UHS-II, mais, un des deux est réservé à une carte microSD !

Dans la pratique, ce petit slot carte microSD permet de conserver un stockage de secours pour ne pas se retrouver sans carte mémoire. C’est également une façon à bas coût de proposer un stockage interne. On notera que les cartes mémoires sont accessibles par la même trappe que la batterie, sous le boîtier.

Sélection de clichés

Avant de conclure, voici une sélection de photos que nous avons pu réaliser avec le Nikon Z f ainsi que diverses optiques Nikkor Z. Vous pouvez cliquer sur les images pour les voir en meilleure qualité.

Prix et disponibilité du Nikon Z f

Le Nikon Z ƒ est disponible en précommande au tarif de 2499 € nu. Le boîtier sera disponible à partir du 12 octobre 2023. Deux kits seront également proposés :

Nikon Z f + Nikkor Z 40 mm f/2 SE à 2749 €

Nikon Z f + Nikkor Z 24-70 mm f/4 S à 3129 €

Le Nikon Z f est disponible chez Digit-Photo, IPLN, Miss Numérique, Fnac, Digixo et Photo-Univers ainsi que dans les magasins photo spécialisés.

En plus de la version noire, le Nikon Z f est disponible en plusieurs coloris – exclusivement en ligne sur le Nikon Store : rouge bordeaux, mousse verte, bleu indigo, marron sépia, gris pierre et orange coucher de soleil. Avis aux amateurs, tant il est rare que ce genre d’option quitte le Japon.

Nikon Z f, un séducteur qui cache bien son jeu

Après le Nikon Z fc et son capteur APS-C, Nikon dévoile une déclinaison plein format très attendue. Et le constructeur ne déçoit pas, en mettant les petits plats dans les grands. Ainsi, contrairement au Df, qui était une version vintage (et bien plus chère) du D610, le Z f est ici un appareil photo avec sa propre identité. Et des caractéristiques techniques dignes d’un boîtier sorti en 2023.

Ainsi, le Z f n’est pas qu’une itération “stylée” du Nikon Z 6II, puisqu’il fait un saut de génération. À l’heure actuelle, c’est d’ailleurs le boîtier plein format sous les 2500 € le mieux loti chez Nikon, à un tarif très proche du Z 6II, sorti en 2020. Nous avons énormément apprécié les styles monochromes – et la commande rapide qui “pousse” au noir et blanc.

Il est aussi doté d’un autofocus nouvelle génération, tout droit venu du Z 9, d’un processeur Expeed 7, et d’une rafale plus complète avec un mode 30 i/s qui offrent une réactivité globale bien supérieure au boîtier. D’ailleurs, en retournant sur le Nikon Z 6II après cette prise en main, on a comme une sensation de lenteur.

Le seul défaut que nous avons noté lors de cette prise en main, est l’absence de grip suffisamment profond – sans passer par un grip additionnel. Une stratégie compréhensible, pour ne pas sacrifier le design sur l’autel de l’ergonomie, mais dont il faut avoir conscience afin de ne pas être déçu lors l’achat du boîtier. On pourrait aussi déplorer l’absence de joystick, fonctionnalité des temps modernes.

Enfin, l’autre petit pincement avec ce Z f est à chercher du côté des objectifs. Pour le moment, aucune optique AF disponible en monture Z ne dispose de bague d’ouverture.. On espère cependant que Sigma sorte sa gamme d’objectifs en série I sur la monture Z rapidement, car celles-ci pourraient parfaitement se marier avec ce boîtier “full manuel”.

S’il ne fallait garder qu’un mot pour conclure cette prise en main, ce serait “surprenant”. Surprenant par son style rétro, mais encore plus surprenant par sa réactivité globale, une fois le boîtier allumé.

Source : https://phototrend.fr/2023/09/prise-en-main-test-nikon-z-f/

Auteur :

Date de Publication : 2023-09-28 17:35:12

Le droit d’auteur pour le contenu syndiqué appartient à la source liée.

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