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“Montrer qu’il y a une faune extraordinaire qui vit juste à côté de chez nous”

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l’essentiel
Présent lors du récent Festival Pyrénéen de l’image nature à Cauterets, Lucas Hobé, jeune réalisateur lavallois présentera son film “A portée du sauvage” lors de Pyrénicimes, festival montagne et nature qui se tiendra du 21 au 26 novembre 2023 à Pibrac.

Lucas, un premier film “A portée du sauvage” que vous venez de présenter à Cauterets, et que l’on pourra retrouver lors de Pyrénicimes, fin novembre à Pibrac ?

C’est le premier film animalier que j’ai réalisé, “À portée du sauvage”. ça dure 26 minutes, dans lequel j’ai suivi le photographe animalier Eric Médard, pour montrer à quel point juste à côté de chez nous, il y a une faune extraordinaire qui vit, et essayer de la montrer à travers ce film-là, mais également pour sensibiliser à la protection. L’idée était vraiment de montrer qu’à une vingtaine de kilomètres du domicile du photographe, on peut trouver toute cette faune-là. Le film a été diffusé sur France 3, et je suis très content pour un premier film d’avoir autant de diffusions en festival, et que cela dépasse les frontières de la Mayenne pour montrer une faune qui est Mayennaise, mais avant tout française et que l’on retrouve même ici dans les Pyrénées.

Comment s’est passée cette relation avec le photographe animalier, plutôt habitué à évoluer “en solo” dans la nature ?

C’est vrai qu’Eric a un peu ce caractère d’ours solitaire. On a dû s’apprivoiser tous les deux, mais cela s’est fait assez rapidement. pour le premier jour de tournage, première anecdote, on est allé tourner dans un étang, et tout mon matériel a fini à l’eau. Là, il a dû se dire : “mais avec quel pimpim je suis parti faire ce film-là”. Mais au final, il m’a fait confiance pour le reste du tournage, et sur les 7 mois, on a réussi à sortir un film dont on est tous les deux contents. Il a fallu s’apprivoiser, que moi aussi je m’adapte à l’affût animalier, passer des heures de discrétion, caché soit derrière un filet, une tente-affut, mais surtout faire preuve de patience. Je suis assez patient dans la vie, mais là, effectivement quand on passe plusieurs journées à faire sept heures d’affût pour attendre un animal et qu’on ne le voit pas, ça peut être frustrant, mais c’est aussi ce qui fait la beauté des rencontres. On se dit voilà, j’ai attendu tout ce temps pour avoir ce beau moment avec l’animal, et à la fin, on est content d’avoir en photo ou vidéo cette rencontre avec l’animal, et j’espère que cela se ressent dans le film.

Comme vous l’avez précisé au public, il s’agit uniquement d’animaux sauvages, et non en parc animalier…

Vraiment, tout l’objectif du film, c’était de montrer des animaux sauvages qui sont à côté de chez nous. il n’y a aucun animal apprivoisé, aucun animal imprégné, c’est aussi ce qui explique les 7 mois de tournage pour avoir ces images-là dans un film de 26 minutes. On peut se dire que le ratio est négatif, mais on a vraiment que des animaux libres et sauvages, c’était vraiment l’enjeu de ce film. Je l’explique à la fin des films, lors des rencontres comme à Cauterets les gens ne se rendent pas forcément compte du travail qu’il peut y avoir derrière, le temps qu’il faut pour des films animaliers. Cela demande beaucoup de patience, d’investissement, mais à la fin, on est content d’avoir des comportements sauvages qu’on ne pourrait pas avoir avec des animaux dans les parcs animaliers.

Qu’est-ce que vous en retirez ?

Là, j’ai l’impression de pouvoir porter un message, de sensibilisation à l’environnement, de sensibilisation à la nature, et après, ce que j’aime beaucoup, c’est arriver à avoir une production originale par son approche. Moi le premier, ce qui me fait rêver, c’était les grands félins, l’ours polaire, le Panda, mais je ne connaissais pas la faune de proximité, et aujourd’hui, c’est un peu les enjeux de ce film-là.

La suite, c’est Pyrénicimes ?

Oui, très content de revenir dans les Pyrénées, très content de retrouver le Sud-Ouest que je connais un peu pour avoir travaillé à Tarbes à la Dépêche du Midi, très content de pouvoir rencontrer les gens lors de ces projections, de parler de ce film-là, à faire vivre le film. On est un peu sur la fin de sa promotion, mais on a réussi à le faire diffuser en Belgique, en Bretagne, là on est aux frontières de l’Espagne, et puis je vais retrouver aussi quelques personnes de l’organisation de Cauterets. On a été très bien accueilli ici et cela donne envie de revenir.

Source : https://www.ladepeche.fr/2023/11/26/montrer-quil-y-a-une-faune-extraordinaire-qui-vit-juste-a-cote-de-chez-nous-11603549.php

Auteur :

Date de Publication : 2023-11-26 05:09:00

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