le retour du roi micro 4/3 ?
En septembre 2023, Panasonic a renouvelé le Lumix G9, son boîtier hybride micro 4/3 expert, répondant ainsi aux attentes de nombreux fans. Après 6 longues années, le Lumix G9 II ne conserve que le nom et vient s’inspirer plus largement d’autres boîtiers phares de Panasonic. Il reprend ainsi le capteur de 25,2 Mpx du GH6 et surtout le boîtier du Lumix S5 II.
De même, il adopte l’autofocus hybride inauguré par le S5 II. Le Lumix G9 II devient ainsi le premier boîtier micro 4/3 de la marque à bénéficier de ce système autofocus, amélioré pour l’occasion. Par ailleurs, il intègre aussi un mode haute définition de 100 Mpx à main levée, une rafale à 60 i/s avec suivi et même de la vidéo 5,7K à 60 fps.
Il s’affiche cependant à un tarif plutôt élevé pour un boîtier micro 4/3, qui entre en collision avec des hybrides APS-C et plein format. Le G9 II est-il assez armé pour tenir le choc ? Après plusieurs semaines d’utilisation, voici notre test complet du Panasonic Lumix G9 II.
Présentation du Panasonic Lumix G9 II
Avant de se faire une place sur le marché des plein format, Panasonic se concentrait sur le micro 4/3. En 2017, Panasonic avait alors dégainé ce qui semblait être l’appareil le plus polyvalent, le plus abouti de la monture, le Lumix G9.
Ce véritable couteau-suisse à l’ergonomie professionnelle – seul appareil micro 4/3 doté d’un écran supérieur – fut longtemps resté sans successeur, tant et si bien que l’on avait fini par croire que Panasonic réservait le micro 4/3 uniquement à des boîtiers vidéo comme les GH6 (et GH5 II) et concentrait ses principaux efforts sur le plein format avec notamment le Lumix S5 II.
Mais, à l’automne 2023, Panasonic dévoile le Lumix G9 mark II, un appareil reprenant exactement les mêmes lignes, le même gabarit que son cousin plein format, le S5 II.
Il récupère son système autofocus hybride (phase + contraste), une révolution pour Panasonic. Il obtient aussi le capteur CMOS de 25,2 Mpx du GH6, son mode haute résolution de 100 Mpx, ainsi que nombre de ses fonctions vidéo, comme la 5,7K à 60 fps ou encore la prise de ralentis jusqu’à 300 fps (en Full HD).
Un 100-400 mm dans la main, équivalent 200-800 mm tout de même
Il gagne enfin des fonctions inédites, telle une rafale à 60 i/s avec suivi AF, qui achèvent d’en faire un boîtier redoutablement polyvalent, sur le papier.
Le Panasonic Lumix G9 mark II est ainsi un appareil micro 4/3 haut de gamme qui vient chatouiller son rival direct, l’OM System OM-1. On peut même envisager de le mettre en face de boîtiers dotés de capteur plus grand, comme le Fujifilm X-T5, le Sony A6700, voire, son modèle, le Panasonic Lumix S5 II.
Voici les caractéristiques détaillées du Panasonic Lumix G9 II, comparées à celles du Lumix G9 :
Lumix G9 IILumix G9
CapteurCMOS 25,2 MpxCMOS 20,3 Mpx
Filtre passe-basNonNon
ProcesseurVenus Engine nouvelle générationVenus Engine
Viseur électroniqueOLED de 3,68 Mpts, 0,8xOLED de 3,68 Mpts, 0,8x
Ecran LCD1,84 Mpts, sur rotule1,04 Mpts, sur rotule
AutofocusAF Hybride à détection de phase et contrasteDétection de contraste
Nombre de points AF779 points AF225 points AF
Couverture AF100%100%
Plage AF-4 à 18 EV-4 à 18 EV
Sensibilité100 à 12800 ISO (extensible de 50 à 25600 ISO en photo)100 à 12800 ISO (extensible jusqu’à 25600 ISO en photo)
Rafale (obturateur mécanique)10 i/s7 i/s
Rafale (obturateur électronique)60 i/s20 i/s
Mode haute résolutionMulti-Shot 50 et 100 MpxMulti-Shot 40 et 80 Mpx
ObturationDe 30s à 1/8000 s (jusqu’à 60s en obturateur électronique)De 30s à 1/8000 s (jusqu’à 60s en obturateur électronique)
Stabilisation, gainStabilisation 8 stops + Double stabilisation (Dual I.S. 2) jusqu’à 7,5 stops + Active ISDouble stabilisation jusqu’à 6,5 stops
Vidéo5,7K 17:9 30/24p 4:2:0 10 bit, C4K et 4K 120/60/50p 4:2:2 10 bit
FHD 300p 4:2:0 10 bit4K UHD 60p 4:2:0 8 bits, FHD 180p 4:2:0 8 bits
Enregistrement sur SDDOuiNon
StockageSlot SD UHS-II x2Slot SD UHS-II x2
Connectivité sans-filWi-Fi 5 Ghz, Bluetooth 5.0Wi-Fi 5 Ghz, Bluetooth 4.2
Connectivité filaireUSB-C (3.2 Gen 2), HDMI A, prises micro et casque 3,5 mm, prise télécommande 2,5 mmMicroUSB 3.0, HDMI A, prises micro et casque 3,5 mm, prise télécommande 2,5 mm
BatterieDMW-BLK22EDMW-BLF19E
Rechargement par port USBRecharge et alimentation directe USB-CRecharge par USB
TropicalisationRésistant à l’eau et à la poussièreRésistant à l’eau et à la poussière
Dimensions (L x H x P)134,3 x 102,3 x 90,1 mm136,9 x 97,3 x 91,6 mm
Poids (batterie + SD inclus)658 g658 g
Monturemonture micro 4/3monture micro 4/3
Prix au lancement1899 €1699 €
Ergonomie et prise en main du Panasonic Lumix G9 II
Il fut un temps où micro 4/3 rimait avec compacité. Pourtant, en 2019, Olympus enterrait définitivement le mythe d’un boîtier compact avec l’OM-D E-M1X, monstre monobloc.
Lumix G9 II (à gauche) vs Lumix G9 (à droite)
Copie carbone du Lumix S5 II
Quelques années auparavant, Panasonic, avec le premier Lumix G9, faisait oublier les appareils à taille de guêpe. Ainsi, lorsqu’on découvre le Lumix G9 II et son châssis rigoureusement identique au plein format Lumix S5 II. Bonne nouvelle, ce boîtier, une fois entre nos mains est presque plus compact que le G9 Mark I !
En effet, sans moniteur de contrôle supérieur, le G9 II est moins large de quelques millimètres. Il est également moins profond en raison d’une poignée plus fine et un peu moins creusée. Et malgré un design et des dimensions bien différentes, les deux appareils font exactement le même poids, avec 658 g.
Comme le S5 II, le boîtier est très résistant, avec une construction en alliage de magnésium et de multiples joints d’étanchéité, pour une protection contre les intempéries et une résistance au gel jusqu’à -10°C.
En haut, le Lumix G9, en bas le Lumix G9 II
Alors, si pour les non-initiés le G9 II est un boîtier micro 4/3 massif, surtout mis en parallèle d’optiques très compactes comme le Lumix G 25 mm f/1,7 ASPH, il reste en fait très cohérent dans la gamme Lumix et ne dénotera pas avec les objectifs les plus imposants du constructeurs.
Plus imposant que certains boîtiers plein format
Cela dit, le Lumix G9 II et ses 134,3 x 102,3 x 90,1 mm offre un gabarit plus important que certains appareils plein format, comme un Sony A7 IV ou un Nikon Z6 II. Une donnée qui a son importance avant de choisir son sac de shooting.
Fait intéressant, alors que le G9 II ne conserve pas le ventilateur du S5 II installé devant le viseur, l’EVF demeure légèrement plus reculé vers l’arrière, Panasonic n’ayant pas usiné de nouveaux composants à ce niveau. Ce n’est guère un problème et cela permet de ne plus avoir son nez collé à l’écran.
Le viseur électronique dispose d’une dalle OLED affichant une définition de 3,68 Mpts (1280 x 960 px), pour un grossissement de 0,8x et un dégagement oculaire de 21 mm. C’est un peu moins bien que le viseur du premier G9 qui proposait une dalle de définition identique mais un grossissement de 0,83x.
Le viseur demeure toutefois très confortable et on apprécie de pouvoir opter pour un taux de rafraichissement de 120 fps pour bien suivre les actions rapides, même si cela entraîne une légère dégradation de la qualité d’affichage dans la visée.
Le Lumix G9 II reconduit aussi l’écran tactile 3 pouces de 1,84 Mpts monté sur rotule du S5 II. On peut s’en servir pour déplacer sa mise au point ainsi que pour naviguer, au doigt, dans les menus.
L’écran de contrôle supérieur, présent sur le G9, a été remplacé par la molette PASM/vidéo/S&Q qui surmonte l’interrupteur d’alimentation. On retrouve le bouton REC rouge. Le boîtier dispose de deux molettes de réglages.
Fidèle à son identité, Panasonic installe toujours en amont du déclencheur les touches de contrôles de la balance des blancs, des ISO (mis en relief) et de l’exposition.
Notez qu’il est possible de réassigner ces touches avec la fonction de son choix. Il en va de-même pour presque tous les boutons du boîtier, même les touches REC ou Q. Cela donne une grande latitude de personnalisation à l’utilisateur.
La fin du déclencheur ultra-sensible
Le Lumix G9 II corrige le principal point noir du premier G9 en terme d’ergonomie, à savoir la course du déclencheur. En 6 ans, cela a été largement mentionné, mais le Lumix G9 avait un déclencheur ultra-sensible. En effet, alors que l’on pensait avoir simplement fait le point en appuyant à mi-course, on venait de prendre un cliché. En mode rafale rapide, on se retrouvait facilement avec des dizaines de photos non désirées.
Avec le G9 II, tout cela est bien derrière nous et le déclencheur récupère une course tout à fait normale.
Sur l’épaule gauche est positionnée la roue permettant de régler l’entrainement (image unique, rafale I, rapide II, intervallomètre / animation image par image, retardateur et mode haute définition 100 Mpx).
Par rapport au premier G9, le dos de la machine est un peu chamboulé et de nombreux boutons ont été déplacés. Juste à la droite du viseur, on apprécie de compter sur le toujours bien pensé interrupteur pour le type de mise au point (S : ponctuelle ; C : continue ; MF : manuelle). La touche au centre permettant de basculer entre les différents modes AF. À ses côtés, Panasonic a inséré le confortable joystick à 8 directions (contre 4 auparavant) inauguré avec le S5 II.
On dispose enfin des commandes classiques attendues (menu Q, lecture, retour, etc.) ainsi que qu’un trèfle de contrôle enchâssé dans une roue.
Performances et qualité d’image du Panasonic Lumix G9 II
Abordons à présent la qualité d’image proposée par le Lumix G9 II. Durant notre test nous avons pu l’utiliser avec différents objectifs du constructeur pour la monture micro 4/3.
En plus du kit Leica DG Vario-Elmarit 12-60 mm f/2,8-4 ASPH, nous avons pu utiliser les objectifs suivants : DG Nocticron 42,5 mm f/1,2 ASPH Power O.I.S., DG Vario Summilux 25-50 mm f/1,7 ASPH, DG Vario Summilux 10-25 mm f/1,7 ASPH et DG Vario Elmar 100-400 mm f/4-6,3 II ASPH.
Un capteur de 25,2 Mpx déjà aperçu sur le Lumix GH6
Pour cette deuxième génération, le capteur CMOS du G9 II bénéficie d’une hausse de définition, passant de 20,3 Mpx à 25,2 Mpx. Cette cellule sensible dépourvue de filtre passe-bas n’est pas sans rappeler celle intégrée dans le Lumix GH6 en 2022.
N’hésitez pas à cliquer sur les photos présentes dans ce test pour les afficher en qualité supérieure.
Qualité d’image : le micro 4/3 à son sommet
Longtemps, les capteurs de la monture micro 4/3 ont plafonné à 20 Mpx. Avec 25,2 Mpx, le G9 II offre donc un gain assez notable en définition et cela se répercute sur la qualité d’image.
Montée en ISO : encore une marge de progression
La plage de sensibilité native du capteur va de 100 à 25 600 ISO, et peut-être étendue à 50 ISO. Nous avons réalisé nos mesures avec le Leica DG Vario-Elmarit 12-60 mm f/2,8-4 ASPH.
100 ISO
200 ISO
400 ISO
Les capteurs 4/3″ ont progressé en ce qui concerne la gestion de la sensibilité. Les images sont très propres jusqu’à 800 ISO. On ne décèle pratiquement pas de perte de détails à cause du bruit numérique. Vers 1600 ISO, un premier cap est franchi où la dégradation se fait plus marquée. Mais, c’est surtout à 3200 ISO que la perte de qualité est très notable.
800 ISO
1600 ISO
3200 ISO
Le bruit électronique vient nettement abimer la photo. Si c’est encore gérable à 6400 ISO, au-delà, il sera plus compliqué de récupérer une image décente sans passer par des solutions comme DxO PureRaw 3. En effet, et c’est assez logique, à 12 800 ISO les clichés sont fortement dégradés par le bruit de luminance, auquel s’ajoute un bruit de chrominance à 25 600 ISO, altérant alors les couleurs en plus de la perte de netteté.
6400 ISO
12 800 ISO
25 600 ISO
Nous avons apprécié le comportement du capteur du Lumix G9 II. Jusqu’à un certain point, les images sont d’excellentes factures et en plein jour, couplées aux optiques appropriées, nous obtenons des résultats vraiment très probants, qui rivalisent avec le niveau de détails de plus grands capteurs.
Autofocus du Panasonic Lumix G9 II : un AF hybride presque mature
Le Lumix G9 II est le premier appareil à capteur micro 4/3 de Panasonic à utiliser le système autofocus hybride inauguré avec le S5 II et la dernière génération de processeur Venus Engine. Panasonic aligne ainsi ses deux montures sur la concurrence en proposant un autofocus fonctionnant avec la détection de contraste maison (DFD) et la corrélation de phase. Ce processus permet d’allier la rapidité de la détection de contraste à la précision de la corrélation de phase.
Outre les visages et les yeux des humains et des animaux de compagnie, le boîtier peut suivre les voitures, les motos, les oiseaux et globalement tout ce qui se déplace à quatre pattes, indique Panasonic.
Rafale à 60 i/s et buffer respectable
Le Panasonic Lumix G9 II est un appareil qui aime les rafales. L’obturateur mécanique avale jusqu’à 10 i/s avec suivi AF (contre 7 i/s pour le premier G9), un score passable en face de certains boîtiers (le Nikon Z6 II grimpe à 14 i/s). Le son de l’obturateur est sec mais se fait assez discret. Mais bien entendu, s’il l’on cherche de vraies bonnes performances en rafale, il faut se tourner vers l’obturation électronique.
En obturateur électronique, le G9 II encaisse jusqu’à 60 i/s avec suivi autofocus et sans blackout entre les clichés ! Une sacrée performance qui surpasse même l’OM System OM-1 qui plafonne à « seulement » 50 i/s dans ce domaine. À date, le Lumix G9 II possède donc la rafale avec suivi la plus rapide du marché de la photo. En mode AF-S, la rafale monte même à 75 i/s.
De plus, le G9 II offre une mémoire tampon bien plus importante que l’OM-1. Ce dernier voit son buffer saturer à 90 clichés quand le Lumix G9 II peut enregistrer 200 images consécutivement. Certes, cela ne représente que… 3 secondes de rafale, mais c’est 4 fois mieux que le premier Lumix G9.
Il faut ensuite compter un peu plus de 2 min 30 s pour que l’appareil puisse décharger les 200 clichés sur la carte SD UHS-II, un temps assez conséquent. Heureusement, il reste possible de capturer des photos pendant ce temps – à condition de ne pas vouloir capturer tout de suite une longue rafale.
À 60 i/s, le suivi autofocus s’opère sans trop de difficultés et accroche bien les sujets. Nous avons tout de même observé quelques ratés sur les 200 images capturées. Il arrive que pour plusieurs clichés le point soit perdu, mais l’appareil se reprend assez vite. À 60 i/s, le mouvement est vraiment bien décomposé et une revue rapide des images donne l’impression de regarder une séquence vidéo.
Le Panasonic Lumix G9 II n’est pas doté d’un capteur empilé. Le phénomène de rolling-shutter devrait donc être plus marqué qu’avec un appareil tels l’OM-1 ou le Sony A9 II. Cependant l’effet est vraiment limité, les ingénieurs nippons ont bien travaillé. Comme vous pouvez le constater avec les roues du vélo ci-dessous. Malgré la prise de vue très rapide à 60 fps, les rayons des roues ne sont pas déformés.
Stabilisation : parmi les meilleurs
Les boîtiers micro 4/3 ont souvent été de bons élèves en termes de stabilisation mécanique. Panasonic offre avec son Lumix G9 II un gain théorique de 8 stops – contre 6,5 pour le G9 I. Un joli chiffre qui autorise les poses longues à main levée sans trop de difficulté.
Un mode haute définition à main levée vraiment convaincant
Cette stabilisation renouvelée permet l’emploi d’un mode haute définition sans devoir utiliser de trépied. Par défaut, on peut photographier en 100 Mpx (11552 x 8672 pixels) ou opter pour une définition plus raisonnable de 50 Mpx (8192 x 6144 pixels). En mode 100 Mpx, les RAW pèsent 150 Mo et les JPEG 40 Mo.
Vidéo : Mais que reste-t-il au GH6 ?
Panasonic s’est imposé depuis l’époque du Lumix GH4 comme le constructeur de référence en matière de vidéo. Que ce soit sur le marché des APN plein format ou 4/3″, la firme nippone dote toujours ses appareils haut de gamme de très nombreux formats et options dédiés à la vidéo.
Le G9 II ne fait pas exception à la règle. On se retrouve alors avec un appareil qui n’a pas grand-chose à envier à sa déclinaison vidéo, le Lumix GH6.
On dispose de la vidéo en 5,7K, 60 fps, 4:2:0, 10 bits et 17:9 en interne et sans recadrage. Pour les plus gourmands, le G9 II peut aussi filmer dans cette définition, mais en Apple ProRes 4:2:2 HQ et 30 fps. Le codec d’Apple est aussi disponible en 4K DCI, UHD et même en Full HD. Dans tous ces cas, il faudra passer par l’enregistrement direct sur SSD.
Les différents ratios des formats vidéo
Pour faciliter l’étalonnage, il est aussi possible d’appliquer directement des LUT en interne. Par défaut, les vidéastes peuvent compter sur de la V-709, mais vous pouvez en importer autant que vous voulez.
Plus loin encore dans le milieu du cinéma, le G9 II autorise la capture de séquences en anamorphique – 5,8K et 30 fps au maximum – au ratio 4:3 que le boîtier affiche de façon « desqueeze » pour que vous soyez assuré du bon résultat final.
Autonomie du Panasonic Lumix G9 II
Depuis le premier Lumix S5, Panasonic utilise la batterie DMW-BLK22E d’une capacité de 2200 mAh, en hausse par rapport aux 1860 mAh du G9 mark I. Malgré cela, Panasonic annonce une autonomie en légère baisse pour le G9 II, avec 370 images via l’EVF et 390 avec l’écran contre 380 et 400 vues. L’apport de nouvelles technologies devant sans doute peser sur l’accumulateur.
Sur le terrain, comme souvent, le boîtier s’est montré bien plus résistant que les tests à la norme CIPA. On obtient aisément 650 clichés en une journée et sans descendre sous les 15 % de batterie. Et c’est sans compter sur les rafales à 60 i/s qui peuvent faire exploser la donnée officielle en quelques minutes.
Bien évidemment, la captation vidéo entame l’endurance du G9 II, notamment dans les formats les plus exigeants. Panasonic précise que son appareil tiendra environ 90 min en 4K et 60 fps. Lors de notre utilisation du G9 II, nous avons aussi constaté que le mode haute résolution pompe (logiquement) assez vite l’énergie du boîtier.
Pour palier tout problème d’autonomie, on pourra toujours se tourner vers le port USB-C autorisant la recharge ou l’alimentation en continu de la bête… sauf quand on utilise ce port pour brancher un SSD.
Connectivité filaire et sans-fil
Assez logiquement, le Panasonic Lumix G9 II reprend la même connectique plutôt complète du S5 II.
Sur le flanc gauche, on retrouve deux prises jack 3,5 mm micro et casque, un port HDMI type A et une prise USB-C 3.2 Gen2. Celle-ci autorise une recharge et un transfert rapide des fichiers ainsi que l’enregistrement direct sur SSD. Par rapport au premier G9, cette version perd la prise synchro-flash.
La tranche droite est équipée d’un double slot pour cartes SD UHS-II. Petite déception ici. En effet, pour mieux encaisser les hautes définitions vidéo, le mode 100 Mpx ou encore les fortes rafales à 60 i/s, au moins un slot pour cartes CFexpress de type B (comme sur le GH6) aurait peut-être été plus pertinent.
Pour compenser, le Lumix G9 II est l’un des rares boîtiers sur le marché à proposer l’enregistrement direct sur SSD (en photo ou vidéo). Une option bienvenue et qui permet de s’affranchir des cartes mémoires. Toutefois, il conviendra d’activer la fonction dans les menus. De plus, cela coupe l’enregistrement sur les cartes SD, alors que l’on aurait pu espérer conserver la redondance de la sauvegarde.
Un SSD Transcend 1 To bien pratique et qui tient dans un format clé USB-C
Pour ce qui est de la connexion à distance, l’application mobile Lumix Sync (Android ou iOS) effectue un travail remarquable. Les constructeurs photo ont bien progressé depuis le passage à la nouvelle décennie.
Grâce au Wi-Fi compatible 2,4 et 5 Ghz ainsi qu’au Bluetooth 5.0, la connexion s’établie rapidement et tout fonctionne avec fluidité. On peut bien entendu transférer ses images (RAW et JPEG) sans peine ou encore bénéficier d’une balise GPS lorsque l’on photographie, tant que le smartphone reste appairé. La prise de vue à distance dédouble complètement l’affichage du G9 II. Outre les paramètres de prises de vue, on peut aussi observer le comportement du suivi AF et le piloter également.
Il faudra juste faire avec une certaine latence lorsque l’on utilise le contrôle à distance, mais rien de vraiment scandaleux. Enfin, l’app permet de mettre à jour son boîtier sans passer par un ordinateur.
À qui se destine le Panasonic Lumix G9 II ?
Le Lumix G9 II ne fait guère de concessions pour un appareil à capteur 4/3″. Il dispose de nombreux atouts pour ceux qui recherchent le plus de polyvalence possible, comme le premier G9 en son temps. D’ailleurs, il est à parier que les possesseurs du G9 qui patientaient depuis des années dans l’attente d’une V2 seront les premiers intéressés par ce G9 II.
Conclusion
Le premier G9 s’était imposé comme un véritable couteau-suisse photographique. Environ 6 ans plus tard, le Panasonic Lumix G9 II prend dignement la relève.
L’ajout de l’autofocus à détection de phase révolutionne ce boîtier qui s’assure alors d’un suivi AF très efficace et qui ne rougit pas devant Sony ou Canon. La qualité d’image héritée du GH6 est également au rendez-vous.
Résolument polyvalent, le Lumix G9 II coche de nombreuses cases, avec notamment une rafale véloce à 60 i/s et un buffer qui n’est pas en retrait. On apprécie le mode 100 Mpx à main levée, permettant d’aller au-delà des 25 Mpx du capteur.
Il est aussi intéressant de mentionner l’ergonomie du G9 II, qui sans prendre de risque, offre une très bonne prise en main.
Tout n’est pas idéal, et Panasonic peut encore s’améliorer. On pense par exemple à quelques ajustements au niveau de l’autofocus. Même s’il a été retravaillé par rapport au S5 II, Panasonic tâtonne encore un peu avec l’AF hybride. Aussi, le capteur 4/3″ tient toujours mal la comparaison directe avec les appareils 24×36 par basse lumière.
https://phototrend.fr/2023/10/test-panasonic-lumix-g9-ii/
Auteur :
Date de Publication : 2023-10-19 17:36:45
Le droit d’auteur pour le contenu syndiqué appartient à la source liée.