Test de l’iPhone 15 Pro, puissant, séduisant et presque le meilleur d’Apple
L’iPhone 15 Pro Max et l’iPhone 15 Pro sur une pile de super BD.
Les feuilles aux arbres jaunissent, la planète tech fait une croix sur l’été, les iPhone sont là. Apple, lors de sa traditionnelle keynote, a annoncé le 12 septembre dernier quatre nouveaux smartphones premium, dont deux modèles haut de gamme qui retiennent toujours davantage l’attention, puisque ce sont eux qui ont droit aux dernières innovations.
L’iPhone 15 Pro et le Pro Max se disputent donc pour vous séduire. Le grand format avec son écran gigantesque et son avantage en photo. Le 15 Pro avec son design plus compact, qui a tout l’air du parfait compromis entre confort d’affichage et de prise en main, sans s’endormir non plus sur ses promesses fonctionnelles. Assez encore pour justifier qu’on craque ?
💸 Prix et disponibilité des iPhone 15 Pro
Vous connaissez l’iPhone 15 Pro Max (dont le test nous a largement convaincu) ? Voici son petit frère, l’iPhone 15 Pro. A eux deux, ils forment donc le haut de gamme des smartphones premium d’Apple. Plus petit en taille, le 15 Pro est logiquement moins cher. Il est ainsi vendu à partir de 1 229 euros. Un prix qui pourrait faire déglutir votre banquier, mais vous pourrez toujours lui indiquer qu’il est néanmoins en baisse de 100 euros par rapport au prix pratiqué l’an dernier pour l’iPhone 14 Pro (retrouvez le test ici) pour la même capacité de stockage.
Car, comme d’habitude, Apple étale ses prix pour un même appareil en fonction du stockage qu’il embarque. En l’occurrence, de 128 Go à 1 To. Là où le modèle Pro Max s’est débarrassé de la plus petite capacité de stockage.
Voici les prix tels qu’affichés par Apple :
iPhone 15 Pro 128 Go : 1 229 eurosiPhone 15 Pro 256 Go : 1359 eurosiPhone 15 Pro 512 Go : 1 609 eurosiPhone 15 Pro 1 To : 1 859 euros
Tous ces tarifs, élevés, sont en baisse par rapport à ceux pratiqués l’an dernier, qui avaient été victimes de la pénurie de composants et de l’inflation. Le modèle 256 Go est 100 euros moins cher, lui aussi, celui embarquant 512 Go affiche 110 euros de moins, tandis que le prix du modèle à 1 To est 120 euros moins élevé. Cela reste coûteux, mais met le potentiel acquéreur dans de meilleures dispositions.
Comme pour le Pro Max, les quatre finitions proposées, Titane naturel, Titane Bleu, Titane Blanc et Titane noir, n’ont pas d’impact sur le prix final, et n’apporteront pas non plus beaucoup de couleur dans votre vie.
L’iPhone 15 Pro en finition Titane noir.
🎛️ Caractéristiques techniques : presque tout en mieux
Nous vous avons dit que l’iPhone 15 Pro est plus petit que le 15 Pro Max. Pas de panique, c’est vrai. Il embarque un écran OLED de 6,1 pouces là où le Max en impose avec une diagonale de 6,7 pouces.
Néanmoins, le 15 Pro se distingue aussi cette année par les modules photo embarqués. Toujours au nombre de trois, les appareils photo arrière de l’iPhone 15 Pro évoluent moins que ceux du 15 Pro Max. La focale du téléobjectif reste en effet à 77 mm (x3), alors que le Pro Max bénéficie d’un zoom périscopique pour atteindre les 120 mm (x5).
On ne peut que regretter cette petite différence, mais ce n’est pas la première fois. Déjà avec les iPhone 12 Pro et Pro Max, Apple avait favorisé le modèle le plus gros, avec le même argument : il y a plus de place dans le Pro Max. Difficile de dire le contraire.
L’écran est très agréable pour visualiser des photos…Ecran : OLED Super Retina XDR 6,1 poucesDéfinition : 2 556 x 1 179 pixelsGrand-angle : équivalent 24 mm, 48 Mpixels, f/1.78Ultra-grand-angle : équivalent 13 mm, 12 Mpixels, f/2.2Téléobjectif : équivalent 77 mm, 12 Mpixels, f/2.8Caméra avant : True Depth, 12 Mpixels, f/1.9Puce : A17 Pro (6 cœurs CPU, 6 cœurs GPU, 16 cœurs Neural Engine)Mémoire : 8 GoBatterie : 3 274 mAhConnectivité : 5G, Bluetooth 5.3, Wi-Fi 6E, UWB 2nde génération, NFC, Thread, MagSafe/QiDimensions : 14,66 x 7,06 x 0,825 cmPoids : 187 gRésistance : IP68, Ceramic ShieldDivers : Cerclage en titane, Dynamic Island, Système de reconnaissance faciale Face ID, Haut-parleurs stéréo, Bouton d’action personnalisableOS : iOS 17
Bien entendu, les deux iPhone Pro de cette année embarque la même puce, l’A17 Pro, un SoC impressionnant pour de multiples raisons. Il est le premier à être gravé en 3 nm, ce qui est une prouesse technique, pleine de promesses. Grâce à cette réduction de la taille du processus de gravure, il a été possible de glisser 19 milliards de transistors là où l’A16 Bionic, lancé l’an dernier, n’en comptait « que » 16… Le passage au 3 nm a permis à Apple d’ajouter de nouveaux éléments matériels dans sa puce, comme un décodeur AV1, un contrôleur USB ou un sixième cœur dans sa partie graphique. Des promesses, beaucoup de promesses, et l’A17 Pro s’accompagne de 8 Go de mémoire vive, ce qui est une première pour un iPhone.
La Dynamic Island revient pour fluidifier les usages au quotidien..
📱Un design peaufiné et amélioré
Pour la quatrième année consécutive, Apple décline sa réinterprétation du design des iPhone 4, avec des tranches verticales, franches, composées d’un cerclage métallique. Mais cette année, les ingénieurs du géant américain ont franchi un nouveau cap. L’acier inoxydable du cintre des iPhone cède sa place à du titane de qualité aéronautique, et ça change tout.
A commencer par le poids. L’iPhone 15 Pro est plus léger que le 14 Pro qu’il remplace. Il pèse ainsi 187 g contre 206 pour son aîné. 19 grammes qui semblent bien dérisoires, mais dont on note immédiatement l’absence. Assez pour qu’il soit difficile d’envisager faire machine arrière ensuite.
D’autant qu’Apple a profité de ce passage au titane pour légèrement profiler ce cintrage métallique, ce qui améliore encore le confort de prise en main, et contribue à la sensation de douceur au toucher.
L’arrivée du titane est également la promesse d’une plus grande résistance aux chocs. Alors certes, ce sont généralement les deux façades, en verre renforcé à l’arrière ou Ceramic Shield pour l’avant, qui cèdent et non les tranches. Néanmoins, cela a permis à Apple de raboter un peu les bordures autour de l’écran. Sans grandir, la surface d’affichage occupe ainsi une plus grande proportion de l’avant du téléphone. Un détail qu’on note plus ou moins consciemment et vraiment appréciable.
Le bouton Action est personnalisable et peut lancer une application, activer une fonction d’iOS 17, etc.
💪 Un bouton prêt pour l’action
Pendant qu’il prêtait attention au pourtour de son iPhone, Apple s’est aussi rappelé qu’il avait intégré un bouton « programmable » dans sa Watch Ultra, et s’est assurément dit que ce serait une bonne idée d’en faire profiter ses iPhone Pro. Si le cheminement factuel n’est pas avéré, il n’empêche que le petit interrupteur qui permettait de basculer son iPhone en mode silencieux a tiré sa révérence pour laisser sa place à un bouton poussoir, auquel on accède bien plus facilement sur le Pro que sur le Pro Max – une question de taille du boîtier et de longueur de doigt…
Par défaut, il va continuer de couper la sonnerie de votre smartphone. Mais, il sera également possible d’en faire un raccourci vers une application que vous utilisez souvent, vers une fonction d’iOS, l’appareil photo ou la lampe torche, par exemple, ou même vers un raccourci domotique. Si vous utilisez régulièrement au quotidien une fonction de votre iPhone, il y a de fortes chances pour que vous deveniez un adepte du bouton Action, puisque c’est son nom. Un peu à la manière de la Dynamic Island, apparue l’an dernier, il n’est pas à proprement parler une révolution, mais fluidifie grandement les usages.
L’iPhone 15 Pro dispose d’un connecteur USB-C !
🔌 L’USB-C est là, enfin, pour charger…
Enfin, pour clore notre tour du propriétaire. Allumons un feu de joie et dansons ! Les iPhone sont enfin passés à l’USB-C. Nous n’avions rien contre le Lightning, introduit en 2012, mais le connecteur universel adopté par tous à quelques atouts pour lui.
Tout d’abord, vous allez pouvoir recharger votre iPhone avec le même câble (et le même chargeur) que celui que vous utilisez pour votre PC, votre Mac, votre tablette ou même votre smartphone Android.
Ensuite, vous allez pouvoir recharger les appareils USB-C en recharge inversée. Pour des raisons évidentes, c’est intéressant pour un boîtier d’AirPods Pro (désormais compatible dans une nouvelle itération), mais moins pour un MacBook Pro 16 pouces…
A noter que la recharge de l’iPhone ne connaît pas de révolution, nous en reparlerons.
Il est possible de brancher une clé ou un disque dur externe USB-C à l’iPhone.
🚀 … et transférer des données… ou jouer, etc.
Mais l’USB-C, c’est aussi et peut-être surtout la possibilité de transférer des données. Vous pouvez ainsi tout à fait brancher une clé USB ou un disque dur externe à votre iPhone 15 Pro pour y stocker des fichiers ou y enregistrer des photos ou vidéos.
Compatible avec l’USB 3 (a priori dans sa version 3.2 gen 2×1), l’iPhone Pro peut gérer des débits allant jusqu’à 10 Gbit. Toutefois, il vous faudra utiliser le bon câble USB-C et ce n’est pas celui qui est fourni par Apple. Ce dernier est limité à des débits de 480 Mbit/s, et les plus de 3’30’’ que nous avons mis pour transférer 6,7 Go d’un Mac à l’iPhone, grâce à lui, ne nous ont pas vraiment épaté…
Il est même possible de brancher son iPhone à un moniteur ou un téléviseur compatible pour regarder un film ou une série, en 4K et 60 images par seconde, ou pour jouer sur un écran plus grand. Il y aura alors quelques limitations, au niveau du nombre d’images par seconde, par exemple, mais l’iPhone 15 Pro prend ainsi des airs de console hybride pas déplaisants du tout, quand on a une manette Bluetooth à portée de main.
L’écran de l’iPhone 15 Pro est parfait pour regarder des vidéos en déplacement.
📺 L’écran OLED ne bouge pas, au top
Comme nous le disions tout à l’heure, l’iPhone 15 Pro conserve sa dalle de 6,1 pouces. Elle est toujours OLED – avec un contraste réputé infini – et répond toujours au cahier des charges d’Apple qui la soumet à de fortes contraintes, en matière de luminosité notamment.
Ainsi, la luminosité standard de cette dalle Super Retina XDR est donnée pour être de 1 000 cd/m2, tandis que la luminosité monte à 1 600 cd/m2 quand des contenus HDR sont affichés. Nos mesures sont très proches de ces valeurs annoncées. 889 cd/m2 pour la luminosité classique et 1 618 cd/m2 pour la luminosité HDR. La promesse est globalement tenue, et la dalle est toujours lisible, même en plein soleil.
Les écrans qu’Apple glisse dans ses produits sont généralement fidèles dans leur reproduction colorimétrique. En l’espèce, l’iPhone 15 Pro ne démérite pas du tout, même s’il fait un peu moins bien que le 14 Pro, que nous avons mesuré à 2,85. Le 15 Pro affiche un Delta E 2000 de 3,29 – la faute à un bleu un peu trop présent, comme sur le 15 Pro Max. C’est toujours bon, néanmoins cela fait deux générations consécutives où Apple régresse un peu sur ce point. Le 13 Pro affichant un exceptionnel 1,73.
Quand on regarde un film, l’affichage se redimensionne pour cacher la Dynamic Island.
Par ailleurs, la Dynamic Island, contrainte physique transformée en astuce ergonomique, est toujours là. On y trouve toujours la caméra frontale TrueDepth et quelques capteurs. Certaines applications qui s’exécutent en tâche de fond viennent s’y loger pour que vous puissiez accéder à leurs informations à n’importe quel moment. Un bon moyen de fluidifier les usages, qu’il s’agisse de ne pas rater des œufs à la coque ou de suivre l’arrivée de votre taxi.
🕹️ L’A17 Pro, une promesse faite aux joueurs
Mais ces points ne peuvent faire oublier un des éléments centraux de cette nouvelle génération de smartphones Apple : l’A17 Pro. Adieu le suffixe Bionic, le terme « Pro » qu’on a croisé dans le monde Apple Silicon sur Mac, ne signifie pas ici que cette puce est pour les pros. Enfin pas précisément. Il s’agit plus de signifier que les choses sérieuses commencent, notamment en matière de jeux.
Car, si la partie CPU de l’A17 Pro progresse, ce n’est que de 10% selon Apple, et nous avons mesuré environ 13% en single core et un peu moins de 10% en multicore, avec Geekbench 6. Autrement dit, une évolution générationnelle assez classique, et même relativement faible si on considère le passage du 4 au 3 nm. Surtout si on se rappelle que c’est à peu près ce que TSMC promettait en gain de performance pour ce seul changement de gravure.
Il est possible de jouer sur l’iPhone 15 Pro avec une manette Bluetooth.
En revanche, la partie graphique du SoC, le GPU, a connu une énorme refondation. Apple a totalement revu la conception de sa puce, celle de ses shaders, notamment, et en a profité pour intégrer la capacité d’accélérer matériellement le rendu du ray tracing.
Autrement dit, Apple marche désormais dans les pas de Nvidia, AMD, Qualcomm et Mediatek pour fournir une puce capable de calculer des graphismes plus réalistes grâce à un rendu des lumières, de la transparence et des reflets plus vrais que nature.
Avec les gains de puissance annoncés – et que dire des futures Apple TV qui embarqueront cette même puce ? –, Apple clame haut et fort que ses iPhone 15 Pro sont capables de faire tourner nativement des jeux conçus pour tourner sur des consoles de salon. Des titres comme Resident Evil Village, Assassin’s Creed Mirage ou encore The Division Resurgence arriveront sur iOS entre cette fin d’année et le début de l’année prochaine.
🪩 Une puce pour aujourd’hui…
Apple indique que son GPU est jusqu’à 20% plus rapide que celui des iPhone 14 Pro. Nos différentes mesures lui allouent, notamment avec GFX Metal et Geekbench, entre 10 et 23% de performances en plus que l’A16 Bionic. Les estimations d’Apple sont donc justes, et voilà pour la partie classique, pour celle qui rend nos jeux plus beaux et plus fluides dès maintenant…
😎 Et pour demain…
Mais il est intéressant de constater que sur la partie ray tracing, il est d’ores et déjà possible de prendre la mesure de la différence de potentiel entre les deux générations de puce. Un outil de test, conçu sur mesure par 3Dmark, comme Solar Bay, permet de relever la performance d’une puce pour des rendus en ray tracing, et aussi de voir comment cette puce se comporte quand l’effort dure (une vingtaine de minutes, en l’occurrence).
L’outil de test synthétique, Solar Bay, de 3Dmark, met à l’épreuve les capacités en ray tracing de l’iPhone.
Pour le score de base, l’A17 Pro est 46% plus performant que l’A16 Bionic. Et quand on les confronte à un effort long, on remarque deux choses. Tout d’abord que l’iPhone 15 Pro tient non seulement mieux le coup, en affichant un pourcentage de stabilité de ses performances de 81,3% contre 64,3% pour l’A16 Bionic. Ensuite, que le moins bon des résultats de l’A17 Pro au cours de la répétition de cette boucle, est du niveau de la meilleure de celles de l’A16 Bionic – la pauvre devait gérer le ray tracing de manière logicielle, ce qui est bien plus lourd et moins performant.
Voilà qui en dit long sur l’apport du nouveau GPU et de son support du ray tracing – pour l’heure, on ne sait pas si le GPU embarque des unités dédiées, équivalentes des RT Core de Nvidia.
L’outil de test synthétique, Solar Bay, de 3Dmark, met à l’épreuve les capacités en ray tracing de l’iPhone.
Une chose est certaine, Apple a développé une technologie de mise à l’échelle des graphismes, qui, dans l’esprit, fait penser au DLSS de Nvidia, au FSR d’AMD, ou, enfin, au XeSS d’Intel. MetalFX, c’est son nom, a pour but d’agrandir la définition d’une image à partir d’un rendu calculé, afin de maintenir un haut niveau de frames par seconde.
Pour s’exécuter au mieux, il compte sur le GPU, et aussi sur le réseau neuronal, le Neural Engine, en charge des calculs liés aux algorithmes d’intelligence artificielle. Car Apple a aussi renforcé cette partie de son SoC, censée abattre 35 milles milliards d’opérations par seconde au sein de ses 16 cœurs, ce qui la rendrait deux fois plus performantes que le Neural Engine de l’A16 Bionic.
En misant sur cette partie dédiée à l’IA, Apple se donne les moyens sur le jeu, on l’a vu, mais aussi sur le potentiel de la photographie computationnelle, en progrès cette année.
📸 Photo : mieux qu’hier, moins bien que le Pro Max
L’année dernière, Apple brisait le plafond de verre des capteurs 12 Mpixels, ou plutôt le réinterprétait avec un capteur 48 Mpixels pour son module principal, le grand-angle qui ouvrait à f/1.5.
L’interface d’accès aux réglages des définitions avancées.
Cette année, le géant de Cupertino récidive en mettant à jour son capteur. Il conserve ses 48 Mpixels, mais, comme nous l’avons vu, a dopé le Neural Engine pour que le Photonic Engine (mélange de logiciel, de matériel et d’IA) et les technologies Deep Fusion offrent des rendus encore meilleurs tout en ajoutant de nouvelles fonctions.
Au rang desquelles la possibilité de prendre des photos en 48 Mpixels HEIF Max. Un moyen de réaliser des clichés de qualité qui ne sont pas trop lourds. Comptez environ 5 Mo, contre 75 Mo pour le même cliché enregistré au format ProRaw Max.
🎉 Sept focales, un iPhone
Si l’année dernière, l’arrivée du 48 Mpixels avait été l’occasion pour Apple de proposer une focale « virtuelle » (équivalent à un 48 mm) en taillant dans le capteur, cette année Apple va plus loin et propose pas moins de quatre focales, juste avec le capteur du grand-angle – il y a sept focales en tout. On se retrouve donc à avoir sous la main un équivalent 24 mm, un 28 mm, un 35 mm et toujours le 48 mm. On peut s’interroger sur la pertinence de trois focales si rapprochées. Pour Apple, c’est surtout une question de choix. Il est d’ailleurs possible de définir quelle longueur focale vous souhaitez utiliser par défaut. Nous avons un faible pour le 35 mm et le 48 mm, ce dernier étant un candidat très sérieux pour les portraits.
Les sept focales de l’iPhone 15 Pro Max telles que présentées par Apple pendant sa keynote. L’iPhone 15 Pro se limite à 77 mm et non 120.
On glissera en passant qu’Apple a introduit une nouvelle fonction très utile. Vous pouvez prendre une photo dans le mode de base et en faire un portrait a posteriori en jouant sur les données de cartographie 3D a posteriori. Il suffit qu’une personne ou un animal soit détecté dans le plan pour que cela fonctionne.
🫶 24 Mpixels par défaut, et ça change tout
Grâce au traitement numérique, principalement le Photonic Engine, les clichés gagnent encore en piqué par rapport à l’an dernier, et surtout il opte pour une définition de 24 Mpixels par défaut.
Apple combine en fait plusieurs clichés pris en 12 Mpixels, avec une technologie qui forme un pixel à partir de quatre photosites, pour capter plus de lumière, et pris en 42 Mpixels pour enregistrer le plus de détails possible. Certaines prises de vue sont destinées à saisir la bonne lumière, d’autres à réduire le bruit, à assurer la fidélité des couleurs, etc. Le tout fusionné donne un cliché de 24 Mpixels. L’amélioration est d’autant plus visible, et probante, quand la luminosité baisse. Les clichés sont plus lumineux et bien plus détaillés.
Une photo en 24 Mpixels, en plein contre-jour, parfaitement géré.
Une observation qui est d’autant plus vraie pour les portraits, avec les caméras avant ou arrière. On note d’ailleurs des progrès dans l’application du bokeh, mais s’il y a encore parfois des ratés, notamment quand une source lumineuse crée une forme de halo derrière la personne photographiée.
Un portrait réalisé de nuit avec une lumière parasite en arrière plan. Le nouvel algorithme de détection des cheveux s’en sort bien mieux que sur la génération des iPhone 14 Pro, mais on note encore quelques ratés.
Le portrait ci-dessus a été pris en tant que photo normale. La nouvelle fonction de l’iPhone 15 Pro permet de la transformer en portrait a posteriori. On ajuste alors la zone de mise au point, la quantité de bokeh, et pourra revenir à l’avenir à la photo d’origine.
📷 Un téléobjectif qui attend de progresser
Contrairement, au téléobjectif de l’iPhone 15 Pro Max, celui de l’iPhone 15 Pro demeure un équivalent 77 mm. C’est dommage, mais il faudra sans doute attendre l’année prochaine pour voir un zoom périscopique équivalent 120 mm faire son entrée dans le plus petit des deux iPhone haut de gamme. Déjà l’an dernier, le 77 mm nous avait laissé un peu frustré, à la fois un peu trop téléobjectif pour des portraits, encore que cela puisse permettre de faire ressortir davantage un visage avec un cadre plus serré, et pas assez puissant pour être un vrai téléobjectif qui permet de dégager un détail au loin. Sur ce point, notre impression est toujours la même.
L’iPhone 15 Pro progresse donc moins que son grand frère en photo, mais néanmoins, il conserve cet équilibre des couleurs et l’exposition des clichés restent quasi parfaits quand on passe d’un module à un autre. Un savoir-faire où Apple excelle. De même, la vitesse de focus est impressionnante et le déclenchement bien plus rapide. L’arrivée du nouveau Neural Engine joue aussi un rôle dans la rapidité de prise de vue et de traitement quand vous souhaitez travailler avec des fichiers « Max » (RAW ou HEIF).
En haut, le grand-angle en équivalent 48 mm. Au milieu, le téléobjectif, équivalent 77 mm, qui n’apporte pas tant de puissance de zoom que cela. Enfin, le téléobjectif poussé à fond, en zoom numérique x15, équivalent 404 mm. Il permet de prendre conscience de l’intervention des algorithmes, notamment sur le texte peint sur le flanc de l’engin.
L’autre force d’Apple, c’est la vidéo. La stabilisation est toujours aussi bonne cette année, voire meilleure avec un capteur principal stabilisé sur trois axes. Et pour ceux qui sont vraiment sérieux, il est désormais possible d’enregistrer des fichiers ProRes directement sur un stockage externe, après tout une minute de vidéo en 4K60 peut peser jusqu’à 440 Mo…
Quand on pousse le téléobjectif, passé un grossissement x8, une miniature du cadre du téléobjectif équivalent 77 mm apparaît, en image dans l’image, pour nous aider à nous repérer dans le plan.
Evidemment, Apple ne détrône pas un autre géant comme Huawei, mais il offre au global une expérience photographique améliorée, même si on regrette encore l’effet aquarelle qui s’invite parfois, surtout quand la lumière baisse en téléobjectif et ultra-grand-angle. Par ailleurs, ces deux modules manquent aussi d’un certain piqué, point sur lequel le grand-angle a progressé mais pourrait faire encore mieux. On croise les doigts.
Si vous souhaitez pousser la qualité de vos photos et vidéos, préparez-vous à remplir le stockage de votre iPhone très vite… ou à brancher un stockage externe en USB-C.
🔋 Autonomie et charge : du très bon, du moins bon
Avec sa batterie de3 274 mAh, l’iPhone 15 Pro n’est clairement pas le mieux doté des smartphones actuels, même si son écran de 6,1 pouces le classe presque dans les petits formats désormais. Pourtant, aussi bien à l’usage qu’au cours de notre test d’autonomie en lecture vidéo – un fichier 4K streamé jusqu’à ce que mort s’ensuive – l’endurance du 15 Pro s’est révélée bonne, voire très bonne.
A l’usage, avec pas mal de prises de photo, de la lecture de musique et de podcasts, quelques vidéos YouTube, un peu de jeux, quelques benchs et des accès ponctuels aux réseaux sociaux, nous avons tenu la journée sans problème, d’environ 6h à environ 23h. Bien entendu, si vous commencez à solliciter davantage l’appareil photo, à pousser plus la luminosité de l’écran ou pire encore le GPS, la donne sera toute différente.
L’iPhone 15 Pro est là, presque tout au sommet de la pyramide des smartphones d’Apple. Avec des promesses plein sa hotte : design durable, autonomie au top, puissance toujours en hausse et partition photo revue et améliorée, frappe-t-il assez fort ?
Dans le cadre de notre test d’autonomie vidéo, l’iPhone 15 Pro a tenu 18h04. Un résultat qui le place dans la lignée de ce que fait l’iPhone 13 Pro, à quelques minutes de mieux près.
Il faut le dire, on aurait aimé qu’Apple profite du passage au 3 nm pour faire exploser les performances de ses smartphones en la matière, et faire en sorte qu’ils puissent tenir facilement deux jours sans recharge.
D’autant que sur ce dernier point, Apple n’a pas fait d’effort nouveau. Avec un chargeur de 20 W ou plus, on atteint toujours les 50% de batterie en 30 minutes – 59% pour être précis. Mais il faut attendre 100 minutes pour atteindre les 100% de charge. On est loin des smartphones chinois qui font le plein en largement moins de trente minutes.
On glissera un mot sur la recharge sans-fil, qui est pratique à défaut d’être énergétiquement efficace et donc « verte ». L’iPhone 15 Pro se limite à 7,5 W pour les chargeurs Qi, et double la mise quand vous utilisez un chargeur MagSafe. Ce qui pourrait laisser espérer que les chargeurs Qi 2 auront également droit à ce gain de performances, puisque Apple a contribué au standard en y apportant sa technologie d’aimantation de l’antenne de charge.
⚖️ Notre verdict sur le test de l’Iphone 15 Pro
9/10
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On aime
Plus compact et léger grâce au titane Le bouton Action qui fluidifie vos habitudes L’écran au top et compromis parfait entre taille confortable et encombrement L’USB-C, qui ouvre bien des usages Les prix en baisse…
On n’aime pas
… mais toujours haut L’A17 chauffe quand on le titille Le téléobjectif qui n’évolue pas Le câble USB-C pas très performant et court
Verdict :
Candidat parfait du compromis entre la taille confortable d’un très bon écran et une prise en main plus qu’agréable – on peut l’utiliser d’une main avec un peu d’habileté, l’iPhone 15 Pro est un smartphone qui proclame avec assurance « je suis premium » dès la première seconde d’utilisation. Son design amélioré, sa finition inégalée, les performances de sa nouvelle puce, les progrès en photographie et même sa très bonne autonomie justifient à chaque instant son prix, qu’on a malgré tout toujours de la peine à digérer. En vous faisant aider par votre grand-mère, Apple, via une reprise, ou votre opérateur pour le financement, l’iPhone 15 Pro est assurément un smartphone d’exception, et un candidat à l’achat incontournable si vous vous êtes arrêté à l’iPhone 12 ou avant…
Source : https://www.tomsguide.fr/test-iphone-15-pro-puissant-seduisant-et-presque-le-meilleur-dapple/
Auteur :
Date de Publication : 2023-09-22 16:48:25
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